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Les cahiers des Talents de l’Outre-Mer

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Nathalie Palmyre, avocate en droit du travail

Après une scolarité en Martinique et des études à l’Université de Nanterre, mon entrée dans la profession d’avocat a été balisée par des confrères bienveillants, qui m’avaient d’abord encouragé à tenter le concours, puis m’ont guidée dans mes premiers pas. Aujourd’hui, j’ai la chance de pouvoir développer ma clientèle dans le domaine que j’ai toujours aimé (même durant mes études !) : le droit du travail.

Votre choix professionnel actuel correspondait à une vocation ?

Non, absolument pas. Initialement, j’envisageais de devenir juriste en entreprise ou dans l’administration. Bien que j’ai effectué plusieurs stages en cabinet d’avocat durant mes études, je ne me suis véritablement orientée vers cette profession qu’après l’obtention de mon DESS, forcée de constater la pénurie de postes alors disponibles.

Racontez-nous vos années d’études, votre parcours professionnel.

Mes premières années d’études ont été laborieuses. D’une part, l’emploi du temps du cursus que j’avais choisi (Bi-Deug en droit français/droit allemand) était particulièrement chargé. D’autre part, n’ayant pas encore défini mon projet professionnel, ces études longues me sont apparues interminables. Les stages m’ont aidé à affiner mes choix et à rendre la fin de mon séjour à l’Université de Nanterre plus intéressant. Enfin, mon entrée dans la profession d’avocat a été balisée par des confrères bienveillants, qui m’avaient d’abord encouragé à tenter le concours, puis m’ont guidée dans mes premiers pas. Aujourd’hui, j’ai la chance de pouvoir développer ma clientèle dans le domaine que j’ai toujours aimé (même durant mes études !) : le droit du travail.

Recevoir le prix talent de l’Outre-Mer a-t-il eu un effet bénéfique sur ce parcours ?

J’ai reçu le prix des talents de l’Outre –Mer en 2007, alors que je venais juste de m’installer à mon compte. Durant cette première année de « lancement », on s’interroge beaucoup sur la pérennité de son activité. Ce prix m’a alors donné un regain de confiance.

Quel est votre perception de la situation socio-économique en Outre-Mer ?

Je n’ai malheureusement pas le temps de me tenir informée de la situation socio- économique en outre-mer. Ne connaissant que la Martinique, pour m’y rendre de temps en temps, je constate, comme tout un chacun, le fort taux de chômage sur cette île et les conséquences sur la vie quotidienne de ses habitants. Toutefois, les jeunes que j’y rencontre, porteurs de projets aussi bien pour eux- même que pour leur département, me laissent optimistes pour le futur. Les différentes éditions des Talents d’Outre-Mer, auxquelles j’ai assisté, me confortent dans cette idée, étant précisé que le nombre de candidats ne cesse d’augmenter pour donner lieu à une sélection accrue.

Votre ressenti par rapport à l’insertion et à la représentativité des domiens au niveau local, national ou international ?

Pour les domiens qui rencontrent des difficultés d’insertion, un soutien moral et parfois financier me paraît opportun. Par contre, le terme « représentativité » induit une notion de quota, qui ne me plaît guère. Il me semble que si chaque domien parvient simplement au but qu’il s’est lui-même fixé et à la place qu’il estime être la sienne, chacun gagnera en épanouissement personnel et en fierté collective.

Que pensez-vous du rôle du C.A.S.O.D.O.M, le comité parisien à l’origine de la création du prix jeune talent et talent confirmé de l’Outre-Mer et de l’impulsion de notre Réseau ?

Justement le CASODOM remplit parfaitement ce rôle de « soutien moral et parfois financier » dont je parlais tout à l’heure. Notamment, dans le cadre des éditions des Talents D’Outre-Mer, le fait de mettre en lumière une des composantes de la population domienne peut permettre d’ouvrir de nouveaux horizons aux uns ou d’insuffler une dose de courage aux autres.

Quel conseil donneriez-vous aux jeunes domiens afin de les motiver à suivre le chemin des Talents de l’Outre-Mer, notamment aux jeunes qui sont en proie à des difficultés dans nos îles ?

Finalement, le plus difficile est sans doute de fixer ses propres objectifs, parce que cela nécessite en amont d’apprendre à se connaître. Parfois pour les plus doués, les choses coulent de source. Pour les autres, dont je suis, il faut persévérer ! En tout cas, un soutien psychologique me semble indispensable.

Enfin, l’essentiel n’est pas d’y arriver vite, mais juste « d’y arriver ». Comment envisagez-vous d’apporter votre contribution à la cause de la mise en valeur de la compétence ultramarine, au Réseau des talents de l’Outre-Mer ?

Dès que l’occasion se présente, je parle du réseau des talents de l’Outre-Mer. Par ailleurs, je me tiens disponible aux sollicitations du CASODOM allant dans ce sens.

Quels sont vos projets ?

J’aimerais me dégager du temps au profit d’associations d’alphabétisation.

Quels sont vos passions, vos loisirs ?

Je pratique la musique classique depuis l’âge de 7 ans et trouve toujours beaucoup de satisfaction à jouer au sein d’orchestres symphoniques.

Un livre de prédilection ? Une "bible" ?

L’être et le néant de Jean-Paul Sartre.

Quel geste faites-vous au quotidien afin de préserver l’environnement, de réduire votre bilan carbone ?

J’utilise très peu la voiture. Je me déplace beaucoup en transports en commun et à pied.

Quelle serait votre cité idéale dans ce monde en mutation, en crise ?

Une cité dans laquelle chacun s’épanouisse et aide l’autre à se réaliser.

Un film, un reportage à recommander ?

Le premier jour du reste de ta vie de Rémi Bezancon.

Un artiste que vous appréciez ?

Pedro Almodovar.

La musique que vous aimez fredonner ?

Le concerto pour violon de Beethoven.

Une devise pour l’Outre-Mer ?

Croyons en nos compétences !

Mots-clés : Paris , Droit , Martinique , Ressources humaines