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Les cahiers des Talents de l’Outre-Mer

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Aurore Vaïtinadapoulé, doctorante en bioinformatique

Originaire de Saint-Denis de la Réunion et issue d’une famille modeste, Aurore a toujours été curieuse de découvrir le monde. Après une licence de Biochimie à l’Université de la Réunion, elle a quitté son île en 2010 pour obtenir un master de Bioinformatique à Paris.

Parlez-nous du métier que vous exercez. Quel cursus avez-vous suivi afin de l’exercer ?

Je suis aujourd’hui en 2ème année de Thèse en Bioinformatique à l’université de Paris Diderot – Paris 7.

Avez-vous vécu comme un sacrifice, un déracinement, une nécessité le fait de quitter votre terre natale pour des études ?

Partir a été une nécessité, pour pouvoir diversifier mes compétences et travailler dans un domaine qui me plaisait.

Pouvez-vous citer trois qualités acquises au cours de votre expérience de mobilité ?

Indépendance et maturité, lorsqu’on quitte le cocon familiale on grandit forcément. On apprend à mieux peser les avantages et les conséquences des choix que l’on fait. Et diplomatie, car en découvrant le monde professionnel et l’importance des relations de travaille, j’ai appris à mettre de l’eau dans mn vin, pour adoucir mon caractère de créole.

Quel conseil donneriez-vous aux jeunes ultramarins afin de les motiver à suivre le chemin des Talents de l’Outre-Mer, notamment aux jeunes qui sont en proie à des difficultés dans nos régions ?

Il ne faut pas attendre que les choses arrivent d’elles même mais les bousculer un peu. Ne jamais laisser tomber face aux nombreux obstacles. Et quand le moral n’est pas là, il ne faut pas rester enfermé, sortir, voir des gens et appeler sa famille surtout.

Comment avez-vous vécu le fait de recevoir le prix Talent de l’Outre-Mer ? Cette mise en lumière a-t-elle eu un effet bénéfique sur votre parcours ?

Je suis très fière d’avoir reçu le prix Talent de l’Outre-Mer ! C’est un honneur que j’ai reçu. J’ai particulièrement apprécié la diversité des parcours qui ont été récompensé. Et surtout ceux qui font des études, car les gens oublie parfois que faire des études longues et en particuliers lorsqu’ils faut partir loin de chez sois, ce n’est pas facile tout les jours. Pour l’instant je n’ai pas eu d’influence particulière sur mon parcours. Mais le prix m’a permis de rencontrer des gens et étendre mon réseau. Cela me sera forcément bénéfique un jour ou l’autre.

Quel regard portez-vous sur la situation socio-économique des départements d’Outre-Mer en 2014 ?

La situation socio-économique des départements d’Outre-Mer m’attriste un peu. Les département sont une richesse et une force pour la France, ne serait-ce que de part leurs positions géographiques, et non pas un poids. Je suis convaincu que nous avons les moyens de développer l’emploie dans ces départements, nous avons besoin de projet et surtout de personnes capables de porter ces projets jusqu’à leurs termes.

Votre définition de l’innovation en Outre-Mer ?

Pour moi l’innovation en Outre-Mer serait de trouver la façon de développer et exploiter aux mieux et raisonnablement nos ressources. Le soleil, la mer, le vent, et même le volcan sont des exemples d’énergie propres et renouvelable que nous devrions développer, au vu de nos climats. Et il y a encore bien d’autres domaines qui permettraient d’améliorer radicalement la situation des départements d’Outre-Mer.

Quels sont vos projets actuels ?

Actuellement je travail sur ma thèse. Ce travaux de rechercher son mon activité principale, qui ne me laisse peu de temps.

Quelles sont vos passions, vos loisirs ?

J’ai une préférence les films de genre, donc j’essaye de trouver de temps en temps un créneau pour aller au cinéma. J’ai une passion pour les cultures étrangères, j’aime découvrir, les gens, leur façon de vivre, leur gastronomie. J’ai la chance d’être logé à la cité internationale ce qui m’a permis de rencontrer beaucoup de personnes de différents venant coin du monde. Quand les finances et l’occasion s’y prête j’aime voyage. Je rêve un jour de pouvoir faire un vrai tour du monde.

Une idole, un modèle ou un penseur dans l’histoire, dans la fiction ou dans notre société actuelle vous accompagne ?

« Je crois que nous sommes sur la planète terre pour vivre, nous épanouir et faire notre possible pour rendre ce monde meilleur afin que tout le monde puisse jouir de la liberté ». Rosa Parks

Parce qu’elle a eu le courage de ne pas se laisser faire.

Quel geste faites-vous au quotidien afin de préserver l’environnement, de réduire votre bilan carbone ?

Marche à pieds et transport en commun.

Quelle serait votre cité idéale dans ce monde en mutation, en crise ?

Ma cité idéale, utopique je dirais même serait, comme Paris un endroit où toutes les cultures peuvent se croiser et échanger, et où comme à la Réunion vivre ensemble et se mélanger pour donner naissance à peuple où tous serait égaux. Mais surtout une cité où chacun comprendrait le principe fondamental que nous sommes tous est libre dans le respect de la liberté de l’autre.

Un film, un reportage à recommander ?

Génération BUMIDOM – France O.

Votre nourriture favorite ? Au sens propre et figuré.

Au sens propre ET figuré, ma nourriture favorite est d’origine créole, parce que cette richesse issue du métissage me remplis d’un sentiment intense d’être citoyen du monde.

Un artiste que vous appréciez ?

Soprano et en particulier sont titre « le visage de la honte », qui me parle. En tant qu’ultra-marin on nous reproche souvent notre réussite, comme si on l’avait volé. Je sais le travaille que j’ai fournis et non je n’ai pas honte de réussir.

Une devise pour l’Outre-Mer ?

S’ouvrir au Monde !

*Questionnaire réalisé par Yola Minatchy